L'achat des propriétés des «oubliés d'Oka»: une erreur ... - Collections [PDF]

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LE PLUS GRAND QUOTIDIEN FRANÇAIS 0 AMERIQUE

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110 e ANNÉE N° 220

Les marchés financiers agités par la perspective d'un référendum

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Ciel ensoleillé avec quelques nuages max20/min9 pageS16

C H A N T A I HÉBERT PHILIPPE DUBUflSSOM du bureau de La Presse OTTAWA

# éventualité d'un nouveau référendum québécois sur la souveraineté commence à préoccuper les marchés financiers. À telle enseigne que le PQ a averti les institutions financières canadiennes de modérer leurs analyses, tandis que ses adversaires fédéralistes en grossissaient les conclusions.

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«Depuis deux semaines, les marchés ont commencé à tenir compte de la victoire anticipée du Parti québécois», affirme jeff Rubin, économiste en chef chez Wood Gundy, selon qui la morosité marquait déjà les marchés canadiens à la l u m i è r e des lourds déficits gouvernementaux. Elle s'accroît aussi sur les marchés du Québec, avec la quasi-certitude d'une victoire péquiste que plusieurs intérêts

RUDV LE COURS JEAN-PAUL CHARBONNEAU •t LOUISE COUSINEAU

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Plusieurs courtiers ont indiqué à La Presse que ce sont d'autres Canadiens qui ont donné le signal du mouvement. D'importants portefeuilles canadiens ont considérablement allégé leurs avoirs québécois ces derniers temps, mouvement au-

quel se seraient maintenant joints les détenteurs étrangers d'obligations du Québec. Même si le récent budget québécois a reçu un meilleur accueil que celui de l'Ontario, qui a été ponctué d'une décote des titres ontariens, l'écart entre ce qu'il en coûte aux deux provinces pour emprunter s'agrandit actuellement au détriment du Québec, passant de 30 points de base en avril à 45 hier sur les obligations à long terme (30 ans).

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Sans parler d'une période de quarantaine pour les obligations du Québec, les titres de la province, et à un moindre degré ceux du Canada, sont actuellement boudés par les marchés.

Le « sauveur » de l'OM de Marseille : un Tartarin de Tarascon ?

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F il faut en croire Ghislain Gingras, interrogé à sa descente d'avion hier à Mirabel, les sceptiques seront confondus lundi lorsqu'il dévoilera comment il entend financer l'achat de l ' O l y m p i q u e de Marseille ( O M ), l'équipe de soccer de l'homme d'affaires français et politicien controversé Bernard Tapie. Même Bernard Tapie commence à croire qu'en matière de coup fourré, il a trouvé chaussure à son pied...: «Je l'ai vu une fois cinq minutes, a déclaré à ia presse française l'ancien propriétaire d'Adidas. C'est vrai qu'il a l'air rustique. >• Après avoir vu en « G u i l a i n Gingrasse» un milliardaire de Winnipeg venu à Marseille investir 22 millions de dollars pour sauver l'OM, la presse française ne ménageait pas ses sarcasmes hier pour ce «Tartarin de Tarascon», personnage créé par Alphonse Daudet et célèbre pour la narration de ses exploits invraisemblables. Pourtant, des faits irréfutables collent au pedigree du modeste locataire de Saint-|ovite dont la seule entreprise dûment enregistrée — Les carrières du Rocher Blanc — n'a pas déposé d'états financiers aux bureaux de l'Inspecteur général des institutions financières depuis sa création, le 23 septembre 1991. À Saint-férôme, il a plaidé coupable à quelques accusations de faux et usage de faux. Les Carrières du Rocher Blanc, qui exploiterait du granité, fait aussi l'objet d'une poursuite de 13537 $ de la part d'Invitation Voyage. Alors qu'il demeurait à Lafontaine, M. Gingras a aussi lancé Distribution Granité Mixte Décor, une entreprise enregistrée le 27 novembre 1990 qui a rendu l'âme 34 jours plus tard. On repère aussi son nom à titre de président d'Excavation Gingras Enr., une entreprise fermée depuis 1982. M. Gingras n'est pas moins actif pour autant. «En 1991, raconte le maire de Saint-férome, Conrad Thurber, Ghislain Gingras s'est présenté à l'Hôtel de ville où il a expliqué avoir trouvé de la silice à Boileau, non loin de Saint-Jovite. Il a affirmé vouloir construire une usine pour la traiter. » « Il est venu me voir il y a deux ans pour me dire qu'il représentait des investisseurs européens, raconte Pierre Colée, commissaire industriel de la Société de développement économique des

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Grâce à Harmonie Jeunesse, trente jeunes gens et jeunes filles de 17 à 25 ans s'entraîneront cet été sur le Saint-Laurent, à bord d'un voilier, le Valeo, et douze d'entre eux seront finalement choisis pour participer à la course transatlantique Quèbec-Saint-Malo, en 1996. Quelle merveilleuse occasion de partir pour des courses lointaines et vivre l'aventure de leur vie? • À lire en page A10 ' PHOTO LUC SIMON PERREAULT, 13 Presse

Taxes en sus

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Le grand trou noir de Terry Evanshen i vous suiviez un peu le football dans les années 60 et 70, vous savez qui est Terry Evanshen. Vous vous souvenez des attrapés miraculeux du petit numéro 25, le meilleur receveur de passes de l'histoire des Alouettes de Montréal. Vous, vous vous en souvenez. Terry Evanshen, lui, non. «Je suis très heureux q u e vous ayez eu du plaisir à m e voir jouer, m'at-il dit quand je l'ai rencontré hier. Mais je ne peux vous en dire plus à ce Terry sujet, je n'étais Evanshen pas là...» Aujourd'hui âgé de 50 ans, Terry Evanshen ne se rappelle rien de ce qui s'est passé durant les 44 premières années de sa vie. Rien. Son enfance à Montréal, son mariage, la naissance de ses trois filles, la mort de son père, ses 80 touchés, le délire de la foule, les trophées, tout cela a sombré dans un insondable trou noir. En juillet 1988, Terry Evanshen a été impliqué dans une terrible collision. Une voiture a brûlé un feu rouge et a embouti la sienne à 90 km heure. Le choc a été tel que la ceinture de sécurité d'Evanshen a été arrachée. Souffrant de multiples blessures, il a cessé de respirer pendant plus de quatre minutes. Quand il est arrivé à l'hôpital général d'Oshawa, son corps était noir, comme celui d'un noyé. Evanshen est resté dans un coma profond pendant deux semaines et demie. Quand il a ouvert les yeux, il a vu sa femme Lorraine, avec qui il était marié depuis 22 ans: «Je n'ai ressenti aucune émotion en la voyant. Je ne savais pas qui c'était. O n m'a dit que c'était ma femme. Mais je ne me rappelais pas m'ètre marié. Et je n'avais pas du tout le goût d'embrasser cette femme ! » 11 s'exprimait avec peine, ne savait plus comment manger, ni VOIR TROU EN A 2

L'achat des propriétés des «oubliés d'Oka»: une erreur... stratégique, selon Bernard Roy HOLLANDE de la Presse Canadienne

es Mohawks de Kanesatake pourront forcer la main des gouvernements quand Ottawa leur aura cédé les propriétés des non-autochtones situées au sud de la route 344 et sur le bord du lac des Deux-Montagnes, à Oka, qu'il a récemment promis d'acheter. «Je ne veux pas être prophète de malheur. |e ne veux pas exagérer les choses, mais à partir du moment où les propriétés qui sont situées du côté du lac avec des terrains qui se rendent jusqu'au lac sont habitées pai des autochtones, il leur est plus facile d'avoir un contrôle sur la circula* tion sur le lac. Mais j'ose croire que certains scénarios ne se matérialiseront pas», a déclaré M. Ber-

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nard Roy, négociateur du gouvernement conservateur fédéral auprès du Conseil de bande de Kanesatake de l'automne 1990 au 31 octobre 1993, dans une interview accordée récemment à la Presse Canadienne. M. Roy a expliqué qu'Ottawa et Québec s'étaient entendus jusqu'ici «pour ne pas favoriser une situation s'apparentant à celle qui existe à Kahnawake, où les autochtones seraient dans une position où ils pourraient bloquer la route 344 au moindre conflit pour attirer l'attention des gouvernements et leur forcer la main».

comporter en gens responsables», précise M. Roy. Ce dernier croit que le gouvernement du Québec, par le biais de son négociateur Pierre Coulombe, «avait raison d'exprimer certaines craintes et appréhensions à la lumière de l'expérience de Kahnawake et des problèmes auxquels sont confrontés les automobilieste qui traversent le territoire». M. Roy croit que le gouvernement fédéral et celui de Québec ont récemment cédé aux demandes de plus en plus pressantes fai-

«C'est ce qui expliquait les réticences des gouvernements. Cela avait été dit aux Mohawks au cours des négociations. Ils ont nié toute velléité de ce genre en disant qu'ils étaient capables de se

• Des concessions à Jerry Peltler n'arrangeraient rler*.

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VOIR ERREUR EN A 2 •

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• Pas question de retarder l'achat des -oubliés - d'Oka. Page A3

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Le canonnier Bourdage a survécu à ses... funérailles! n . Dan* i» f*mi||« Bourisgc, trauui uii Isv ouvwii vf uv aw dition jçltfiQH sont la règle. corps aue personne n'a pu ense"On n e laisse velir, c est celui d'un grand brûlé roit comme un 1, sanglé pas u n m o r t qui va rester trois mois dans le dans son uniforme d'artilsans funérail- coma, dans un hôpital d'Angleleur canadien de la guerre 39-45,. les^ Le cousin terre. ii a été ramassé après une batterie de médailles rangées sur d ' A l f r e d est terrible explosion de cordite, sans la veste impeccable, Alfred Bourcuré,111 va deve- aucun papier d'identité, les chairs dage a fière allure. Il a mainten j r Monsei- arrachées, sans peau de la tète nant 77 ans, Freddie, et une gneur. C'est Al- aux hanches, les côtes à nu. Mais bonne humeur, un optimisme icide Bourdage le corps anonyme récupéré près na lté râbles. qui bâtira les é- de Caen, en Normandie, à Sainteglises de Saint- Croix-sur-Mer, respire encore, * Surtout si on considère que ses Alphonse-de- geint, remue légèrement. II vit. funérailles ont été chantées en Alfred C a p l a n , Portgrande pompe en 1945, dans Bourdage D a n i e l et II l'église de son village natal, BonaIl faudra attendre le réveil, les , célébrera le ser- premiers retours de la mémoire, venture, en Gaspésie. Alfred Bourdage a été considéré pendant vice funèbre devant toute la po- pour qu'Alfred Bourdage reprenlusieurs mois comme disparu, pulation éplorée de Bonaventure ne son identité et qu'on découvre, enfin, que l'annonce de sa fort. et des villages environnants.

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Vocation brutale La viêu'Aîfreu Bourdage a basculé en 1941. Il n'a alors que 23 ans, mais il est déjà propriétaire d'un modeste magasin général, non loin de Bonaventure. L'Armée canadienne, qui recrute intensivement, fait une démonstration à New Carliste. Alfred assiste au spectacle. Il est fasciné, tout de suite convaincu que sa place est dans l'armée. 11 se souvient d'avoir fait une courte halte à l'église du village, avant d'aller signer son engagement. Et quand il VOIR BOURDAGE EN A 2

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LA PRESSE. MONTREAL. VENDREDI 3 JUIN 1994

SUITE DE LA UNE

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économiques canadiens veulent éviter à tout prix.

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Normalement, ce genre de phénomène est passager. Il s'est manifesté à l'égard du Québec et du Canada lors de l'élection du Parti québécois, en 1976, du référendum de 1980 et des échecs constitutionnels successifs de Meech et Charlottetown. Dans tous ces cas, le redressement des titres s'est produit avant la fin du trimestre suivant l'événement.

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Il pourrait en aller différemment cette fois-ci, estime pourtant Wood Gundy. Selon un rapport à ses clients en date du 25 mai préparé par son économiste en chef, il ne faudrait pas exclure que la timidité des marchés à l'égard du Québec et du Canada se poursuive au-delà de l'élection provinciale et jusqu'à la tenue

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actionnaire initié, c'est-à-dire détenteur d'au moins 10 pour cent du capital. Le -sauveur-de l'OM deMarseMte:un D'ailleurs, Platinor ne roule ni Tartarinde Tarascon? sur le platine, ni sur l'or. L'entreLaurentides. 11 voulait extraire de prise d'exploration minière, offila dolonite. Notre problème, ciellement détenue par Georgesc'était d'avoir des informations Yvan Gagnon (26 pour cent) a claires sur sa compagnie.» un déficit accumulé de quelque Tant le maire que le commis- 300000 $. Elle ne compte aucun saire émettent des doutes sur le employé. sérieux de l'entrepreneur. Ses principales immobilisaDans la communauté de Saint- tions: l'ordinateur et le bureau de jovite, M. Gingras est un illustre M. Gagnon, évalués à un peu plus inconnu. Il n'est pas membre de de 6000 $. Son principal élément la Chambre de commerce, où on d'actif: un placement de 300000 ignore de qui il s'agit. Sans doute actions dans Ressources minières est-ce parce qu'il y a trop de mil- Augyva, autre minière junior insliardaires dans la région ! crite à la cote de la Bourse de L'entreprise Mapresol, qui lui a Montréal. servi de carte de visite au pays de Pour la première fois de la seTartarin, n'existe tout simplement pas. M. Gingras a affirmé maine, hier, deux transactions avoir acheté Platinor il y a quinze ont eu lieu sur le titre, qui a clôtujours, mais dans les dossiers de la ré à 18 cents. Commission des valeurs mobiliè- ' Vous pensez que c'est peu? Déres, il ne figure même pas comme trompez-vous, car c'est une cote

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i >n -l>uh 23 ans, affirme que si jamais l'épave -était éventrée dans l'opération de renflouement, cela pourrait le ruiner, lui et Jes^autres pêcheurs. « Ùlrving Whale combinait les foncSions d'un pétrolier et d'un vraquier. La .feaçge était conçue pour pouvoir transporter du pétrole dans sa coque, de la raffinerie Irving de Saint-Jean, au Nou3reau-Brunswick, à destination des villes côtières, et en revenir avec des cargaisons de bois de papeterie sur son pont. « Elle a coulé pendant une tempête, le 7 •Septembre 1970, alors qu'on la remorquait de Saint-fean à Bathurst, au Nouyeau-Brunswick. » Elle transportait 4267 tonnes de mazout Bunker C, lequel s'est déversépen-

causer des ravages importants dans à peu près n'importe quelle direction, quel que soit le trajet que suivrait une nappe de pétrole à la dérive. Au printemps et à l'été, Barry Murray Risque de pollution pose ses cages à homard dans le golfe. Il Puis la fuite a cessé, sauf pour l'équiva- s'occupe aussi de parcs de moules, élelent du plein d'essence d'une grosse voi- vées dans des baies protégées de i'Ile-duture, par jour. Un peu plus de 3000 ton- Prince-Edouard. Il estime mi'un déversenes de mazout se trouvent toujours dans ment pourrait affecter 1200 pêcheurs de l'épave, ce qui pourrait entraîner un dé- homard, crabe et poisson de fonds, et versement catastrophique si la coque éleveurs de moules et d'huitres. d'acier rouille et se rompt. Le tourisme, la pêche au crabe et au Le pétrole de type Bunker C est un des homard valent 400 millionsS dans le sud pires à traiter en cas de déversement: du golfe. plus épais que de la mélasse, il prend du Même un déversement limité pourrait temps à se décomposer et est lourd au entraîner des dommages considérables. point que bien souvent, il coule, polluant Les responsables de la pêche de l'Atlantiles fonds marins. Il est si épais qu'il doit que croient que la population pourrait être chauffé avant d'être pompé, ce qui cesser d'acheter ses produits si les dépêrend difficile de vider une épave repo- ches des médias donnaient à entendre sant au fond de l'eau. qu'il y aurait eu contamination de poisLa barge gît par ailleurs dans un en- sons ou crustacés. Méthode contestée droit problématique, par 67 mètres de fond. Puis il y a l'autre débat, sur l'épave Au sud se trouve la côte nord de l'IIe- elle-même, et la meilleure façon de se dédu-Prince-Edouard, incluant ce joyau barrasser de sa dangereuse cargaison. touristique de l'île que sont ses parcs naSelon un document de Transports Cationaux bordés de plages de sable. À nada, obtenu grâce à la Loi d'accès à l'inl'est, les Iles de la Madeleine, qui se trou- formation, on ne connaît pas l'état de la veraient vraisemblablement sur le trajet partie inférieure de l'épave. d'une nappe de pétrole étant donné les Plusieurs études ont fait valoir qu'il sevents et les courants dominants du golfe rait moins dangereux de pomper le pé— et la côte ouest de l'Ile du Cap Breton. trole brut hors de l'épave de l'Irving Au nord, la côte sud de Terre-Neuve, Whale, sans déplacer celle-ci, que d'eset à l'ouest, le Nouveau-Brunswick et la sayer de la renflouer. Gaspésie. M. Pierre Oliver, un vétérinaire à la Un déversement de mazout pourrait tête du combat mené par les gens de la

dant environ deux jours après l'accident, créant une nappe de pétrole de 400 kilomètres carrés. Environ 220 tonnes de mazout se sont retrouvées sur les plages des lies de la Madeleine.

région autour du renflouage de l'Irving Whale, soutient que ce sont des considérations d'argent, plutôt que le souci de protection de l'environnement, qui dictent au gouvernement sa décision de renflouer la barge. «Il est clair qu'on le fait parce que c'est moins cher, dit-il. Mais absolument rien ne nous permet de croire que ce soit sans danger. » Une 4opération de pompage coûterait une somme évaluée à 23,5 ralliions, contre 9,5 millions pour le renflouage.

Soumissions truquées luste après le naufrage, le gouvernement comptait renflouer l'épave et avait été jusqu'à faire un appel d'offres. On devait découvrir qu'un entrepreneur en renflouage de Halifax s'était fait offrir de l'argent pour laisser des concurrents faire des soumissions inférieures à la sienne, puis d'autres cas de manipulation de soumissions. Par la suite, le gouvernement fédéral a adopté une nouvelle position: la barge est en bon état, et il vaut mieux la laisser là où elle se trouve, au fond de l'eau. Au début des années 90, deux nouvelles études ont modifié cette approche. Elles concluaient que la barge unirait par se désintégrer, provoquant un déversement catastrophique à moins qu'on ne fasse quelque chose. Toutes deux concluaient aussi que le renflouage de l'épave était trop dangereux, parce qu'il pourrait rompre l'épave. Elles affirmaient qu'il serait plus sécuritaire de chauffer le mazout et de le

pomper. Mais cette année, Ottawa a de nouveau fait volte-face, cjuand une nouvelle étude, d'une firme britannique cette fois, en est arrivée à la conclusion contraire: le renflouage est la méthode la plus sûre, et la moins coûteuse. Se basant sur cette étude, Transports Canada annonçait en mars dernier qu'il avait désormais l'intention de renflouer Ylrving Whale. Le ministère a tenu des audiences publiques, il y a peu, sur cette proposition et travaille sur un rapport d'impact environnemental. Transport Canada est convaincu que la coque de Y Irving Whale est encore suffisamment forte pour être soulevée sans danger de rupture, et soutient que toute l'opération ne prendrait qu'un jour ou deux. Les gens de la région en ont aussi contre la compagnie Irving, du NouveauBrunswick. Ils trouvent qu'Irving devrait contribuer financièrement au règlement du problème. Quand la barge a coulé, le Canada n'avait aucune loi obligeant les propriétaires à s'occuper d'un bateau naufragé ou du déversement de sa cargaison. / * Irving a offert de l'équipement et les services de son personnel pour l'opération, et affirme qu'elle défraye indirectement une partie des coûts par le biais du Ship Source Oil Fund, auquel contribue toute l'industrie pétrolière. C'est ce fonds, vraisemblablement, qbi payera le coût du renflouage. Irving dit avoir versé 41 millions au fonds.

Voile Harmonie Jeunesse : un été en ha rmonie avec le vent et la mer • : •

RéAL

BOUVIER

Collaboration

spéciale

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i i• • Qui ne rêve pas de partir en i mer sur un grand voilier, d'aller a »cingler vers les Antilles, traverser i*l'Atlantique, vivre la grande i aventure !. jonas Jean Gilles, i Marie Josée Grimard, Soledad • Delgado, Igor Vodanowic, Robert i Lemieux, Carlos Guerra et vingt•i quatre autres jeunes de 17 à 25 i a lis auront cet été l'occasion de • i vivre au rythme du Saint-Laul rent, pour se préparer à cette l grande aventure. I i «

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Jeunesse, un

organisme sans but lucratif entraîne un équipage de jeunes filles et de jeunes hommes, québécois et néo-québécois en vue de participer la course transatlanti-

DONNEZ- t-ioi DES AÎLI

Un enfant handicapé, c'est un enfant comme les autres. En lui ouvrant votre coeur, vous lui donnerez des ailes.

!*XTtTl Kx* Uft iMANrs HANWCAffc» Du QUCJfe Marc André C M l l l t '

2300 oue»t. boulevard Hena L*ve»qu«, Montréal (Québec) H3H 2R5 Tél (514)937-6171

que Québec-Saint-Malo, en 1996. Une belle occasion de jeter des ponts entre les diverses communautés culturelles qui façonnent la société québécoise.

Le voilier entreprend cet été une tournée sur le Saint-Laurent, puis mettra les voiles vers les Antilles et reviendra au Québec pour poursuivre l'entrainement des équipiers en participant à des Quarante-huit jeunes ont parti- courses durant l'été 1995. cipé au projet qui a débuté l'été dernier sur le lac Champlain. CetLes jeunes se relayeront par te année, trente ont été recrutés groupes de six et auront eu amdans les écoles, les collèges, les plement le temps de s'amariner universités et les centres multi- ou de constater que la mer n'est ethniques de la région de Mont- pas faite pour eux. Ne resteront réal. Ils ont été appelés à soumet- que les mc!!!curs.Lcs sutrea autre leur curriculum vitae et à ex- ront tout de même appris le lanpliquer ce qu'une telle expérience gage de la mer qui ne s'oublie japeut leur apporter. mais. Ils sont encore aux études, certains travaillent et d'autres se cherchent. Marie-|osée Grimard, 20 ans, par exempt, vient de terminer son bac en biologie et .est toute fière de nous apprendre qu'elle vient d'être acceptée à la maîtrise en environnement. Elle a toujours rêvé de partir en mer et a sauté sur l'occasion quand elle a vu le Vaieo au Salon nautique de Montréal cet hiver. Elle partagera ses quarts avec 18 Québécois et 12 néo-Québécois d'origine chilienne, haïtienne, uruguayenne, polonaise, japonaise et colombienne. La vie en mer, sur un voilier si grand soit-il, exige rigueur, discipline, coordination, du doigté et du savoir-faire, locelyne McNicholl et Germain Cabana d'excellents instructeurs de voile sont à bord du Valeo, un voilier de course de 46 pieds, pour leur inculquer ces notions. Parmi les trente candidats de cet été, douze seront choisis pour faire partie de l'équipage qui participera à la transat QuébecSalnt-Malo en 1996. Tout ce monde aura amplement le temps de faire ses preuves.

Afin de financer ce programme offert gratuitement aux jeunes, le voilier école Valeo entreprend une tournée promotionnelle à partir du Vieux-Port de Montréal et du port de plaisance de Longueuil qui l'accueille. De là, il partira en croisière et visitera douze ports où le public est invité à embarquer pour s'initier à la voile ou tout simplement pour marquer leur solidarité au projet. On peut réserver pour une sortie d'une heure et demie pour un petit vingt par personne ou pour une demi- journée en groupe pour 250 S. Le Valeo ncherche évidemment un ou des commanditaires, mais pour le moment n'a que cette source de financement et la vente de chandails. Le bateau visitera Trols-Rivières, le Vieux-Port de Québec, Rivière-du-Loup, Rimouski, Matane, Gaspé, les iles-de-la-Madeleine, Sept-Ues, Baie Comeau et Tadoussac et terminera sa tournée au début de septembre à Québec. N'a-t-on en vie d'être encore jeune pour partir vers des courses lointaines ?

Jouas Jean Cilles, Marie Josée Grimard, Soledad Delgado, Iqot Vodanowic, Robert Le mieux, Carlos 17 à 25 auront cet été l'occasion de vivre au rythme du . . PHOTO LUC-SMON PERRAULT la Pms* f

LA PRESSE, MONTRÉAL. VENDREDI 3 JUIN 1994

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Télévision

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quittent l'antenne dans une aura de magouille es Anges du matin quittent É ^ ^ f ^ M l'antenne ce matin B ^ r t É ^ f ^ après une carrière ^ w K À de sept ans à Rafk^ jà dio-Canada d a n s I une aura de ma« B M N R a s gouille au sujet des cachets des musiciens. La Guilde des musiciens a même déposé une plainte auprès de la Sûreté du Québec. La plainte vise Les Productions Bergeron-Lamer. Denys

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Bergeron et Christine Lamer sont aussi les animateurs de l'émission. Les musiciens se sont plaints d'être payés moins que ce que leurs contrats, conclus entre Radio-Canada et le producteur Coseco de Sherbrooke, stipulaient. Les cachets à rabais ont été versés entre septembre et janvier. La même pratique toucllait également une autre émission émanant de Sherbrooke, Pourquoi pas l'après-midi. Le montant versé en moins aux m u s i c i e n s é t a i t de q u e l q u e 52 000$. Les Productions Bergeron-Lamer agissaient comme co-

producteur de Cogeco et s'occupaient des cachets des artistes et des musiciens. Lorsque Radio-Canada a appris que les musiciens ne recevaient pas les cachets inscrits sur leurs contrats, les montants manquants ont été remboursés aux musiciens par Bergeron-Lamer. M. Denys Bergeron n'a toutefois pas voulu commenter à La Presse hier. Dans un mémo interne, RadioCanada affirme qu'elle mettra en place des mécanismes de contrôle pour éviter à l'avenir ce genre d'incidents. 11 n'est pas question, dit le mémo, que producteurs et coproducteurs qui font des émissions pour Radio-Canada ne res-

Deux matches de hockey le samedi soir à la CBC e réseau anglais CBC a annoncé officiellement hier qu'a partir de la saison prochaine, il y aura deux matches de hockey L à la queue-leu-leu les samedis soirs à son antenne. Le premier

pectent pas les ententes avec différents syndicats. Par ailleurs, Cogeco a déclaré que l'émission qui remplacera Les Anges du matin la saison prochaine sera sous la responsabilité d'un autre coproducteur. M m e C h r i s t i n e Lamer sera l'animatrice de l'émission de 90 minutes qui remplacera Les Anges l'annce prochaine, a dit une porte-parole de Radio-Canada. M. Denys Bergeron toutefois ne fera pas partie de la nouvelle émission, a-t-elle ajouté.

match viendra de Test du pays, le deuxième de l'ouest. Le hockey sévira depuis 19 h 30 jusqu'à 1 h 30 du matin. La même chose risque d'arriver au réseau français de RadioCanada puisque lors de sa nomination à la vice-présidence la semaine dernière, Mme Michèle Fortin a annoncé que le hockey commencerait à 19 h 30 à son antenne en octobre. Mme Fortin n'a toutefois pas parlé d'un deuxième match. Voulait-elle adoucir le choc ou nous ménager une surprise? Que les amateurs de La Petite vie se rassurent toutefois: l'émission, diffusée à 19 h 30 les samedis cette saison, déménagera en semaine. Fort probablement à 19 h 30 les lundis soirs, en remplacement de Taquinons la planète.

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Janette s'en va après 10 ans, 2000 invités et 378 émissions es détracteurs l'ont accusée d'exhibitionnisme, alors que ses admirateurs, plus nombreux, la remercient d'avoir sorti du placard des sujets dont autrement on n'aurait pas parlé. lanette Bertrand dit adieu ce soir à Parler pour parler (22 h, Rad io-Québec). Après 10 ans, 2000 invités et 378 émissions. Pour clouer le bec à ceux qui l'ont accusée de parler de sexe plus que d'autre chose, Janette s'est fait sortir les chiffres: seulement 20 émissions ont été consacrées à ce sujet, dont huit à l'homosexualité. • Une autre accusation a été formulée : les gens qui vont se confier à des émissions du genre le regrettent après, quand ils découvrent que non seulement ils se sont mis à nu, mais qu'en plus leurs problèmes ne se sont pas réglés. . Autour de la table ce soir, six personnes reconnaissantes. Le producteur Guy Latraverse, qui a avoué qu'il était maniaco-dépressif, est maintenant président de l'Association des victimes de cette maladie et fait beaucoup plus de bénévolat.

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Danielle Corbin, une mère-po rteuse de six enfants dont quatre pour des couples stériles. Nicole St-Jean qui a inventé les brunches Parler pour parler où des gens seuls continuent de se réunir les dimanches midis. Lyne Geoffroy qui a vécu avec le remords d'avoir été à 15 ans la seule survivante d'un incendie alors qu'elle gardait cinq enfants. Pierre Biais, un intellectuel qui voulait se suicider mais qui a choisi d'écrire des livres et de protester contre l'impérialisme. Et la plus touchante, Jacqueline St-Urbain, une itinérante de 64 ans à qui son passage chez Janette a valu des amis, des toutous et, pour la première fois de sa vie, un vrai logement. Chez Janette, des enfants ont retrouvé leur mère, des gens ont réappris à se parler. O n a parlé de deuil, d'enfants qu'on ne veut pas, de maladies et aussi d'humour avec le groupe RBO. O n a ri et on a pleuré. Janette elle-même a découvert qu'elle était dyslexique. Pendant dix ans, on a parlé autour de cette table — où les parti-

cipants mettaient parfois leurs tripes — de sujets rarement abordés auparavant par la télé. 11 y a même eu un soir un enfilage de condom sur un pénis en bois. Que vous reverrez avec plaisir. Vous reverrez aussi les différentes tètes de l'animâtrice qui a traversé ces années sans perdre son piquant. Elle dit adieu à sa formule des six invités autour d'une table, mais pas à une émission du vendredi soir 22 h. Qui s'appellera probablement Janette tout court en septembre. Après tout, elle a inventé le genre avant Ophrah et Claire Lamarche, qui ont des émissions à leur nom. À 69 ans, elle rêve d'autre chose, d'un carcan moins empesé qui lui permettra de sortir du studio, d'avoir plus ou moins d'invités selon le sujet. Depuis deux ans, les auditoires plafonnaient. Mais pas les idées de l'animatrice, qui veut toujours tout savoir. Elle continuera aussi ses Grand A pour Radio-Québec. On les diffusera dorénavant en deux segments, au lieu d'une rafale en mars. Deux à l'automne et deux en mars. Pendant les deux gros sondages de l'année.

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par Louise Cousineau

18:30 © — SONIA BENEZRA En reprise, une spéciale Ginette Reno. 19:00 O — DES JARDINS D'AUJOURD'HUI On visitera les jardins de Hampton Court en banlieue de Londres. Verra-ton le célèbre labyrinthe ? 19:30 O — LES MAMBO KINGS Dans les années 50, trois Cubains immigrent à New York avec leur musique. Il parait que c'est bien dynamique. . 21:00 @ — BOUILLON DE CULTURE Voltaire, ce joyeux philosophe du 18e siècle, est le sujet de l'émission. L'auteur de Candide devrait donner une fabuleuse émission. 22:00 (D — PARLER POUR PARLER La dernière émission après 10 ans on ondes. Mais lanette n'accroche pas ses patins pour autant. 23:30 O — MU SIC BOX De Costa-Gavras, avec (essica Lange en avocate qui défendra son père accusé de crimes de guerre.

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LA PRESSE, MONTREAL, VENDREDI S JUIN 1994

Louis-Ferdinand Céline, qui aurait eu 100 ans cette année, divise toujours CHRISTINE

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Né le 27 mai 1894 à Courbevoie, alors une ville ouvrière de la banlieue parisienne, ce fils unique et choyé de petits bourgeois aisés, après un apprentissage chez un joaillier, s'engage dans les cuirassiers en 1912. Blessé en 1914, réformé, il part chercher fortune au Cameroun en 1916. Il fait ensuite sa médecine, publie sa thèse et exerce en dispensaire à Clichy, également dans la banlieue ouvrière de Paris.

Agence France-Presse PARIS

• Louis-Ferdinand Destouches, alias Céline, qui aurait eu 100 ans cette année, divise toujours, après le temps du purgatoire et de la répulsion, nés de son antisémitisme et de son engagement dans le régime de Vichy et la Collaboration lors de la Seconde guerre mondiale.

En 1932, le médecin Destouches fait une entrée littéraire fracassante avec Voyage au bout de la nuit, scandalise ceux qui y voient «620 pages de dénigrement social, de scatologie et d'obscénité». Son héros, Bardamu, livre la vision convulsive d'une époque en décomposition, dans une langue traduisant l'émotion brute. Céline dit plus tard: «Je suis MOI l'inventeur et le défonceur de la porte de cette chambre où stagnait le roman jusqu'au Voyage». Pas de prix Goncourt, mais un Renaudot de consolation. Le Voyage totalise chez Gallimard 1,7 million d'exemplaires, mais se situe seulement à la 25e place du palmarès de l'éditeur.

La première traduction en hébreu du Voyage au bout de la nuit, un de ses écrits majeurs avec Mort à crédit ou D'un château Vautre, a provoqué récemment une polémique en Israël, certains estimant qu'en le publiant, «c'est un tabouque l'on brise». Plusieurs parutions marquent ce centenaire avec le tome IV des Oeuvres complètes dans la Pléiade, comprenant les différents états de Féerie pour une autre fois. Dans Céline entre haines et passions, son biographe, Philippe Alméras, trace un portrait de l'écrivain jouant sa vie sur ses haines. Eliiabeth et Louisf d'Alphonse Julliand, raconte l'histoire de la muse américaine, Elizabeth Craig, dédicataire du Voyage, retrouvée aux EtatsUnis et morte depuis.

1936, sous le Front populaire anti-fas ciste, Céline se lance dans l'engagement

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politique. Un voyage en URSS lui inspire Mea culpa. Bagatelles pour un massacre (1937) est son premier pamphlet antisémite, suivi de L'École des Cadavres (1938). En 1939, il écrit «Le juif n'est pas tout, mais il est le diable et c'est suffisant». La défaite française lui inspire Les Beaux draps. Tout en écrivant l'ignominie, Céline soigne les miséreux à Bezons, toujours en banlieue ouvrière, signe des certificats de complaisance pour des réfractaires au travail en Allemagne et certains juifs. En juin 1944, il fuit la France pour Siçmaringen (Allemagne), dernier refuge vichyssois, avec sa femme, son chat « Bébé rt» et l'acteur Robert Le Vigan, ce qui lui inspire D'un château l'autre, publié seulement en 1957. Exilé au Danemark, emprisonné un temps, il écrit Guignol's band. Amnistié, il rentre en France en 1951. Il devient le «Céline nazi». Rares visites, rares malades. Les photos le montrent: sourcils broussailleux, strates de vêtements loqueteux, ceinturés par des ficelles, parmi chats et chiens. II publie Nord en 1960. Le 1er juillet 1961, il dit à Lucette, sa femme, «Laisse-moi crever tranquillement» et meurt.

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MUSIQUE CHAPELLE HISTORIQUE DU BON-PASTEUR • Auditions «Jeunes Artistes» de Radio-Canada: 9 h 30 et 13 h 30. U 0 A M (Salle Pierre-Mercure) • Alain Trudel. tromboniste, et Gcv Few. trompettiste et pianiste Oeuvres de Handel. Haydn. Chopin, weber et Trudel. 20 h

VARIETES FORUM - Spectacle de Stéphane Rousseau Auj. et dim . a 20 h. CLUB SODA (5240. Av du Para • Les Colocs Auj et dem a compter de 20 h. THEATRE SAINT-DENIS 2 - Prem.ere du spectacle de Cari William: 20 h. LA BUTTE ST-JAC0UES (50. rue St Jacques) Auj a compter de 20 h.: spectacle de Jean-François Poirier et Max. LE BISTRO D'AUTREFOIS (1229. St Hubert) • Auj.. dem. et sam. a 21 h 30. Carmen Robert. Lily et invites. CENTRE INTERCULTUREL STRATHEARN (3680. Jeanne Mance) - Clement Râtelle: Auj. et dem. a 20 h. L'AIR DU TEMPS (191. rue St-Paul o ) - Auj. dem et dim , Toni Verderosa a compter de 20 h. LE PIERROT (104. St-Paul) - Dany Pouliot et Jules Lavoie 20 h. LES DEUX PIERROTS (104 ST-Paul e ) - Croupe Jigger et Pierre Beauregard des 20 h LES BEAUX ESPRITS (2073. rue St Denis) Auj. dem et dim. a compter de 20 h.. Rick Weston et High Temperature. LA BOITE A MARIUS (5885. Pap.neau) - Auj. et dem a compter de 21 h 30. Mario Fredette. LES RETROUVAILLES (BAR) (1709. St Denis) - Auj. a 20 h spectacle hard rock, groupe invite •Disco dogs» 0UAI DES BRUMES (4481. Saint-Denis) - Auj. et dem. a 22 h., Cardinal et ses Bedos spectacle rock. LA CAVE DU ST-GABRIEL (420. rue St Ga bnel) - Auj. a 22 h.. Le reveil de Clotilde. PUB BRITISH (1950. Fer a Cheval. Ste-Julie) Auj a 20 h.. Manon Brunet et Ma Blues Band.

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• L'écrivain russe Alexandre Soljénitsyne, de retour de vingt ans d'exil, s'est recueilli hier devant les tombes de milliers de victimes du goulag à Khabarovsk (Extrême-Orient russe). Au cours de la première étape de son périple en train à travers la Russie, l'ancien dissident soviétique a mis en garde contre le risque de «mettre de côté la mémoire du passé» à cause des «déchirements» actuels de la Russie.

«Les soucis d'aujourd'hui paraissent déjà plus importants, et on croit au'on pourrait vivre en oubliant l'extermination massive des gens, en oubliant qu'on a éliminé les meilleurs d'entre nous et qu'on a ainsi préparé notre humiliation et notre martyre actuels», a affirmé Alexandre Soljénitsyne. Entre 12 OCX) et 14 000 victiRICK M O M N i S JOHN COeOMAN ^ mes des camps et de la repression M S » O'DOMNcLt CU2MCVH PfRKHIS stalinienne reposent dans le cimvmm wnsmpotm metière qu'a visité l'écrivain, THTTt taswwÉi umumiik U M««rccar.KW vue* m m i i m n r i m m d s t i ÎIÎTUSTSO u m r i M i i KTMiunrau-iunnM après avoir été fusillés dans les années 30. Leur nombre exact est PRÉSENTEMENT A L'AFFICHE A MONTRÉAL CONSULTEZ LE CINÉ-HORAIRE LA PRESSE inconnu, car des centaines de perET LES GUIDES HORAIRE CINÉPLEX OOÉON ET FAMOUS PLAYERS sonnes ont été enterrées dans de Joirt», Onjrcranrtrtlr 9or»f, Vitoytttcl. 01 Dnit. Qrmby. 91-0—n, ThUowL Oné-g*c Ortwd. Oné-çon Tncy. C1n< pire Joifi, Ciné-pic Drumm ond simples fosses communes, a expliqué le responsable local de l'assoLAISSEZ-PASSER ET COUPONS KM REFUSÉS. JURASSK p m 2e RLM AUX CJNÉ-PARCS: ciation «Mémorial», qui défend la mémoire des victimes du goulag, Valentin Koulikov. Alexandre Soljénitsyne, revenu en Russie vendredi dernier, a été accueilli à son arrivée à Khabarovsk par d'anciens détenus du 1 T 1 J _ J 1 J goulag. Il a indiqué qu'il entenFOSTKR (iIBSON dait rester quelques jours dans la ville d'Extrême-Orient russe. •••

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